Enfin le voilà, le premier épisode de cette saison de Milgram de savoirs !
Pour introduire notre podcast de psychologie scientifique, nous expliquons le choix même de ce titre si cocasse : Milgram de savoirs… mille grammes de savoirs rien que pour vous !

Qui est Milgram ? Quel a été son impact et son importance dans le monde de la recherche en psychologie ? Qu’est-ce que la “soumission à l’autorité” ? Comment et pourquoi élabore-t-on une expérience sur ce sujet ?

Vous êtes intrigué par ces questionnements, leurs implications et les réponses que nous avons à vous proposer ? Alors n’hésitez plus et écoutez notre entretien avec Olivier Klein, qui répondra pour vous à ces questions !

Annonce pour la fameuse expérience sur l’obéissance

Définitions et précisions :

Jean-Léon Beauvois est un psychologue français, notamment connu pour son livre (co-écrit avec Robert-Vincent Joule, lui aussi psychologue social) : Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens.

La définition de la psychologie sociale à laquelle Olivier fait allusion dans le podcast est celle-ci et revient à Dominique Oberlé (qui était professeure de psychologie sociale à l’Université de Paris-Ouest Nanterre):

“Pour moi, la psychologie sociale, c’est une discipline qui considère que la compréhension et l’explication des conduites humaines ne peut se faire de manière approfondie qu’en tenant compte des contextes dans lesquels ces conduites se développent. Quand je parle de contexte, je pense à la fois à des contextes humains, l’existence des autres, et la manière dont autrui influence nos pensées et nos conduites, à des contextes qui apparaissent avec moins d’évidence comme les contextes écologiques, et à des contextes qui apparaissent comme plus abstraits mais qui sont tout aussi prégnants comme les contextes institutionnels, les contextes normatifs, les contextes idéologiques… En fait toute conduite, toute pensée, est insérée dans un contexte et je pense que pour les expliquer et éventuellement pour pouvoir les prédire, puisque c’est l’ambition ultime, on ne peut le faire qu’en tenant compte de ces contextes, en essayant d’en repérer l’impact, avec l’idée que les gens sont à la fois produits par, et producteurs de ces contextes. C’est-à-dire que pour moi, la psychologie sociale c’est la plus juste manière de faire de la psychologie. Bon c’est un peu prétentieux mais c’est ce que je pense” (Dominique Oberlé, dans un entretien).

L’expérience sur le conformisme de Salomon Asch (vidéo sous-titrée en français):

Escalade d’engagement : Le processus d’engagement est souvent mis en évidence dans le cadre des démarche de prise de décision. L’escalade d’engagement est  un comportement qui pousse un individu, ou un groupe, à persister dans  un même comportement plutôt que de l’interrompre ou d’en changer, bien qu’il soit confronté à des résultats de plus en plus négatifs.

État agentique : état dans lequel, en situation d’obéissance, un individu va déléguer sa responsabilité à l’autorité à laquelle il obéit.

Comparse: Un comparse est une personne engagée par l’expérimentateur·rice qui se fait passer pour un sujet mais adopte en fait un rôle défini par l’expérimentateur (dans le but d’influencer le véritable sujet).

Olivier évoque  le taux d’obéissance prédit par des psychiatres, auxquels il présentait son protocole. Il signale que celui-ci est de 2%. Vérification faite: c’est 1 pour 1000 pour aller jusqu’à 450 volts et 4 % jusqu’à 300 volts.

A 13’18: Olivier signale qu’on passe dans une autre salle, que c’est “assez impressionnant”. Il n’explique toutefois pas pourquoi. Il voulait référence à l’impressionnant générateur de chocs.

17’30: Olivier évoque “4 injonctions prévues dans le script”. Il entend par là, les “ordres” de l’expérimentateur. Si le sujet n’obtempère pas immédiatement, l’expérimentateur donne une seconde injonction. S’il n’obéit toujours pas, il en donne une troisième. Et enfin une quatrième. Si à ce stade, le sujet n’a toujours pas obéi, l’expérience est terminée.

26′:00: Olivier fait allusion à une version de l’expérience (“carte blanche”) où le sujet peut choisir lui-même l’intensité des chocs. Dans ce cas, personne ne choisit de donner de chocs élevés d’emblée.

27 ’12:  Olivier dit « puis il y a un moment où ils vont être confrontés à une autre voix, c’est celle du sujet qui va dire qu’il a mal, que ça ne va pas ». Un peu plus loin, il dit “j’ai donnée 105 volts et le sujet proteste”. Il faut entendre “l’élève” et non “le sujet” (cette erreur réapparaît plusieurs fois).

Petite biblio Stanley Milgram

Pour aller plus loin :

Et pour finir, un harfang des neiges, l’oiseau préféré d’Olivier, et le messager d’Harry Potter (livres n° 1 à 7 du top 10 de Julia) :

Harfang-des-neiges-femelle_Snowy-Owl_Quebec-5850

Merci à Sylvain Delouvéecréateur de notre logo, et au Kenzo Nera Quartet pour la musique !