Enquête sur le devenir professionnel des ancien.nes étudiant.e.s en psychologie sociale et interculturelle

 Mars 2016

 Olivier Klein

 

Introduction

Ce document présente les résultats d’une enquête portant sur le devenir professionnel de 46 ancien.ne.s étudiant.e.s en psychologie sociale et interculturelle   Diplômé.e.s entre 1993 et 2015 (mode = 2012, voir graphique à droite), ceux/celles-ci ont été contacté.e.s via un questionnaire en ligne placé sur le groupe Facebook « Anciens de psychologie sociale et interculturelle ULB ». L’enquête a été réalisée en septembre 2015 (les étudiant.e.s de 2015 venaient donc d’être diplômé.e.s). Ce document rapporte des statistiques descriptives relatives à chacune des questions posées

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Les ancien.ne.s étudiant.e.s ont-ils/elles obtenu d’autres diplômes et si oui lesquels?

Comme le montre le graphique ci-dessous, la plupart des ancien.ne.s n’ont pas obtenu d’autre diplôme

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Emploi

La très grande majorité a un emploi.

Sur les 7 personnes sans emploi, 6 en recherchent un. Parmi elles, 4 venaient de sortir en 2015, 2 en 2014 et une en 2012

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Type d’employeur

On observe une très grande diversité parmi les types d’employeurs mais il s’agit principalement d’employeurs publics ou non marchands

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Temps mis pour trouver son premier emploi

On observe une grande variabilité comportant des pics juste après le diplôme et dans les six mois

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Comment décrivent-ils.elles leur emploi?

Emploi Fréquence
Psychologue 7
Chercheur.e 4
Conseiller.ère en recrutement 4
Conseiller.ère en orientation 4
Conseiller.ère en recherche d’emploi 2
Conseiller.ère en prévention 2
Conseiller.ère technique/relation client 2
Educateur.trice 2
Enseignant.e 2
Formateur.trice 2
Chargé.e de mission 1
Accueillant.e 1
Chargée de projets de soutien scolaire 1
Conseiller.ère psychopédagogique 1
Direction des ressources humaines 1
Responsable opérationnel 1
Statisticien.ne/Développeur.e 1

 

Quel type de contrat de travail?

Le contrat à durée indéterminée et à plein temps est le plus fréquent. 

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Êtes-vous satisfait.e de votre emploi?

La plupart sont satisfait.e.s de leur emploi actuel

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Dans quelle mesure votre formation en psychologie sociale et interculturelle vous est-elle utile dans votre emploi actuel? (1 = pas du tout à 5 = très)

La formation semble utile à la plupart des ancien.ne.s étudiant.e.s

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Le fait de posséder un diplôme en psychologie sociale et interculturelle a-t-il constitué plutôt un atout ou un handicap dans votre emploi actuel? (réponse de 1=Plutôt un Handicap à 5 = Plutôt un Atout)  

Aucun.e ancien.ne étudiant.e ne la décrit comme un handicap. Les réponses sont neutres ou positives (côté « Atout »). Cette question est toutefois  ambiguë: Est-ce un atout par rapport à un autre diplôme? Ou par rapport à l’absence totale de diplôme?

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Globalement, dans quelle mesure êtes-vous satisfait-e de la formation en psychologie sociale et interculturelle proposée à l’ULB?  (1 = pas du tout à 7 = Très)

La plupart des ancien.e.s étudiant.e.s sont satisfait.e.s de leur formation.

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Les répondant.e.s avaient la possibilité d’élaborer leurs réponses.

Voici quelques exemples de réponses fort élaborées et qui me semblent relativement représentatives :

  • “Mon Master m’a passionnée, je venais au cours avec énormément de motivation. Je trouve que dans ce master on nous pousse toujours à aller voir plus loin, à se questionner, à remettre en question et à s’informer en continu. J’ai appris énormément et les sujets auxquels on peut toucher sont tellement variés qu’on a envie d’étudier/de faire des recherches sur le monde entier. C’est une orientation très riche où j’ai appris, où j’ai découvert et où mon esprit critique s’est développé tout au long du cursus, des stages et des travaux de groupes. Mon seul regret : les cours et les thématiques traités viennent à me manquer, heureusement que j’ai encore tous mes livres et mon mémoire pour continuer à faire vivre ce master dans mon quotidien ! Ma formation m’est utile tous les jours aussi bien au niveau des entretiens que de la gestion d’un groupe ou encore lors de la gestion de conflits. La notion interculturelle est très présente vu le public que je rencontre. J’apprécie également utiliser ce que j’ai appris pour pouvoir argumenter sur /tenter de comprendre des faits de société ou d’actualité. Je pense cependant qu’une grosse partie du contenu de la formation est difficilement applicable sur le terrain et qu’il est nécessaire d’être dans le secteur de la recherche pour continuer à s’y confronter… ce qui me manque parfois !”
  • “(…) J’ai adoré les deux dernières années d’étude car elle nous a permis d’approfondir des apprentissages tout en les incorporant dans des projets de construction de savoir et de réflexion et en laissant la part belle à nos intérêts personnels dans le travail, le tout en étant accompagnés par une équipe ultra disponible. Néanmoins, je déplore que cela n’ait duré que deux ans (1 an sans les stages), ce qui nous a empêchés d’approfondir une série de sujets passionnants, alors même que nous avons passés les trois ans de bachelier à approfondir des sujets beaucoup moins pertinents pour notre parcours. Je suis consciente, avec le recul, du bien-fondé d’un tronc commun pour permettre à chacun d’adopter une vision pluridisciplinaire, mais je suis sortie du master en ne me sentant pas suffisamment spécialiste de la psychologie sociale et interculturelle, tout en ayant accumulé du savoir clinique à plus soif.”
  • “Bien que cela soit justement une caractéristique presque intrinsèque de l’université, la formation pourrait être un peu moins théorique, et plus axée sur des aspects pratiques et sociétaux plus concrets. Présenter les institutions bruxelloises et autres, les associations, etc. (je sais que c’est fait dans une certaine mesure, mais peut-être élaborer davantage ces aspects)”
  • “Les 2 années au Master étaient les meilleures de mes études. Le programme est très intéressant, le contact avec les professeurs est donné et l’ambiance était superbe (chez nous en tout cas). En ce qui concerne la recherche d’emploi, le master en psy sociale et interculturelle permet de s’orienter en chaque direction qu’on veut car premièrement il s’agit d’une matière assez générale qui sera utile dans chaque domaine de travail comme psychologue. Et deuxièmement, la matière renforce des compétences sociales qui sont utiles non pas seulement dans chaque domaine de travail en général, mais bien en chaque domaine de la vie.”

 

Si c’était à refaire, choisiriez-vous parmi les quatre orientations disponibles en psychologie, l’orientation/master spécialisé “psychologie sociale et interculturelle”?

Très peu d’ancien.ne.s en choisiraient une autre

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Y a-t-il des compétences que vous auriez aimé acquérir dans le cadre de votre formation en psychologie sociale et interculturelles et qui vous manquent dans le  cadre de vos activités professionnelles ou de celles que vous souhaiteriez exercer si vous n’avez pas d’emploi ?

La plupart des répondants auraient souhaité acquérir certaines compétences supplémentaires.

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Nous leur avons demandé d’élaborer.

Les réponses sont très diversifiées et portent surtout sur des aspects de connaissances de terrain par rapport à la pratique professionnelle (droit, néerlandais, testing, gestion de projets, davantage de clinique, etc.). Certaines réponses ouvertes proposent des conseils utiles aux futurs étudiants, comme celle-ci:

“Même si je crois qu’on peut toujours apprendre plus, j’estime avoir été bien formée mais je mettrais réellement l’accent sur l’utilité de bien choisir ses stages. Je manquais sûrement de pratique, ce qui me semble normal et je me dis qu’il serait peut-être intéressant de développer avec les étudiants le “comment appliquer l’étendue de ce que j’apprends à un métier de terrain”. Même si cela est déjà abordé lors des rapports de stages, il serait peut-être positif d’amener les étudiants à sortir un peu plus de leur cadre théorique.”

 

Comment caractériseriez-vous votre salaire par rapport à votre niveau de qualification?

 Dans la majorité des cas, le salaire correspond au niveau de qualification. Il n’est quasiment jamais supérieur ; il est parfois inférieur.

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Si vous avez en emploi actuellement, dans quelle catégorie se situe votre salaire mensuel net actuel?

Les salaires les plus fréquents se situent entre 1500 et 2000 euros par mois

Echantillon total

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Personnes travaillant à plein temps uniquement

 

Conclusion

Cette étude présente bien sûr certaines limites. Les plus importantes sont un effectif assez faible et potentiellement non représentatif. Le tableau qui émerge confirme les résultats d’une enquête précédente, menée en 2009, en montrant que la plupart des ancien.ne.s diplômé.e.s trouvent un emploi qui les satisfait. Cela demande parfois un peu de temps, mais elles.ils obtiennent pour la plupart un emploi endéans un an après l’obtention de leur diplôme. On constate une très grande diversité dans les types d’emplois occupés, ce que l’on peut interpréter comme un indicateur de polyvalence. Très peu regrettent d’avoir choisi l’orientation. La satisfaction est globalement élevée même si plusieurs répondants soulignent qu’elle pourrait être améliorée sur plusieurs points (davantage de compétences pratiques notamment).