Start
26 November 2019 - 12 h 30 min
End
26 November 2019 - 14 h 00 min
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30 Avenue Antoine Depage - 1050 Brussels (Room DC8.322 - 8th floor, Building D, Campus Solbosch of the Faculty of Psychology and Educational Sciences - Université Libre de Bruxelles) View mapCategories
Departement SeminarQuand mes actions déterminent ce à quoi tu ressembles : Les propriétés expérientielles de l’approche/évitement biaisent la représentation visuelle d’autrui
Post-Doc Marine Rougier (UCLouvain, Psychological Sciences Research Institute)
Abstract. Les entrainements d’approche/évitement sont souvent utilisés pour créer ou modifier des attitudes : Entrainer des individus à approcher vs. à éviter des stimuli conduit généralement à une évaluation plus positive des stimuli approchés (Kawakami et al., 2007). Dans ce travail, nous avons testé si un entrainement d’approche/évitement peut avoir d’autres conséquences vis-à-vis des stimuli, tel que modifier leur représentation visuelle. Selon une approche de cognition incarnée (Barsalou, 1999), approcher/éviter de manière répétée des visages neutres devrait biaiser leur représentation visuelle, de sorte à ce que celles-ci possèdent des traits faciaux plus positifs/négatifs (ici, mesurées avec une procédure de reverse correlation, Dotsch et al., 2012). De manière importante, cette approche théorique prédit quels aspects spécifiques de la représentation visuelle devraient être impactés et quand cet effet devrait être le plus fort. Dans deux expériences (Expériences 1-2), nous avons montré que les représentations visuelles étaient plus biaisées sur les traits faciaux connus pour être pertinents pour l’approche/évitement (par ex. agressivité) en comparaison à des traits non pertinents (par ex. la stupidité). Par la suite, nous avons montré (Expériences 3 & 4) que cet effet était plus fort lorsque les propriétés expérientielles et sensorielles de l’approche/évitement étaient reproduites dans l’entrainement. Finalement, ces aspects sensoriels de l’approche/évitement étaient suffisants en tant que tels pour que l’effet d’entrainement émerge (Expérience 5). Globalement, ces résultats sont cohérents avec une approche de cognition incarnée et viennent enrichir la littérature sur ces effets d’entrainement d’approche/évitement en montrant que ceux-ci ne sont pas restreints à des conséquences évaluatives et peuvent également s’étendre à des conséquences visuelles.