Departmental Seminar - Cristina Aelenei & Robin Wollast

A l'occasion du dernier séminaire de l'année, nous accueillons exceptionnellement deux présentations pour un séminaire de clôture centré sur le parcours académique: *** TALK 1 (12:30 à 13h15): Inégalités de genre dans les choix académiques: enjeux identitaires et de compétence Cristina Aelenei1 La meilleure réussite scolaire des filles est attestée à l’heure

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26 June 2018 - 12 h 30 min

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26 June 2018 - 14 h 00 min

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30 Avenue Antoine Depage - 1050 Brussels (Room DC8.322 - 8th floor, Building D, Campus Solbosch of the Faculty of Psychology and Educational Sciences - Université Libre de Bruxelles)   View map

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Departement Seminar

A l’occasion du dernier séminaire de l’année, nous accueillons exceptionnellement deux présentations pour un séminaire de clôture centré sur le parcours académique:

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TALK 1 (12:30 à 13h15):

Inégalités de genre dans les choix académiques: enjeux identitaires et de compétence

Cristina Aelenei1

La meilleure réussite scolaire des filles est attestée à l’heure actuelle par la quasi-totalité des indicateurs (notes, redoublements, taux d’abandon, etc). Avec de meilleurs résultats aux examens du secondaire, les filles ont un départ plus que prometteur dans la carrière académique. Toutefois, le parcours universitaire ne leur est pas particulièrement favorable en termes de choix académiques. Si la sous-représentation des femmes dans les filières STIM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques) fait toujours l’objet de nombreuses recherches, moins est connu sur les dynamiques permettant de rendre compte de leur faible proportion dans certaines des sous-filières les plus sélectives des sciences humaines et sociales. Dans cet exposé, je présenterai des travaux investiguant le rôle des facteurs structurels du système universitaire (e.g., la fonction de sélection que remplit l’Université) dans la motivation et les choix académiques des étudiant.e.s. Dans une première série d’études, nous avons pu montrer que les contextes académiques sélectifs amènent les femmes à se détourner des formations de master les plus difficiles et prestigieuses. Dans une deuxième série d’études, nous nous intéressons plus spécifiquement aux mécanismes explicatifs. Ainsi, nous avons trouvé que les contextes académiques mettant en avant une culture de réussite basée sur l’affirmation de soi (indépendance, assertivité, dominance, détermination) diminuent le sentiment d’appartenance, la perception d’efficacité personnelle et l’intérêt des femmes pour intégrer ces formations.

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TALK 2 (13h15 à 14h00):

Qui sont les doctorants et doctorantes qui abandonnent ?

Robin Wollast2

Le projet de recherche interuniversitaire ROPE (Research on PhD) analyse les processus d’abandon et de persévérance au cours du doctorat et articule pour ce faire trois sources d’information à savoir les bases de données administratives des deux universités porteuses du projet (Université catholique de Louvain et Université libre de Bruxelles), des entretiens qualitatifs et une étude quantitative longitudinale. L’objectif de la présentation « Qui sont les doctorants et doctorantes qui abandonnent ? » est d’étudier l’influence de l’environnent social (soutien du promoteur, des collègues et des proches) sur le bien-être émotionnel et l’intention de persévérer chez les doctorants et les doctorantes. Les résultats d’une analyse de cohortes de 2005-2006 à 2013-2014 démontrent une différence du taux de réussite au doctorat entre les hommes (60.6%) et les femmes (56.8%). Par la suite, nous avons souhaité approfondir ces résultats en analysant les données de la base de données longitudinales. Il ressort des analyses que les doctorantes rapportent davantage de conséquences négatives sur base des indicateurs de santé mentale par rapport aux doctorants. Plus précisément, les femmes sont plus nombreuses à ressentir du stress, de l’anxiété, du découragement, de la démoralisation et de l’épuisement que les hommes. De plus, ces dernières se sentent moins satisfaites, heureuses, contentes ou épanouies que les hommes. En d’autres mots, les résultats de notre recherche montrent que les hommes ressentent davantage d’émotions positives et moins d’émotions négatives que les femmes lors de la réalisation de leur doctorat.

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1 Cristina Aelenei est actuellement Maitre de conférences à l’Université Paris Descartes. Après la réalisation d’une thèse en psychologie sociale à l’Université Clermont Auvergne (sous la direction de Céline Darnon et Delphine Martinot), elle a été affiliée, en tant que chercheuse postdoctorale, à l’Université catholique de Louvain et ensuite à l’Université de Genève. Ses travaux de recherche visent à comprendre les dynamiques sociétales et les enjeux identitaires et idéologiques dans la perpétuation des inégalités de genre et de classe sociale, notamment dans le domaine de l’éducation.

2 Doctorant au Centre de Recherche en Psychologie Sociale et Interculturelle à l’Université libre de Bruxelles, Robin Wollast est un chercheur passionné par les interactions sociales. Expert dans le domaine de l’objectification sexuelle, ses recherches portent sur les processus d’influence sociale concernant les normes corporelles et la perception du corps chez les hommes et les femmes. Il est également assistant de recherche à l’Université catholique de Louvain depuis cette année sur le projet RoPe (Research on PhD). Il s’intéresse en particulier aux processus liés à l’abandon et la persévérance au doctorat.

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