En s’appuyant sur les résultats de De Wilde et al. (2020) qui montrent que la sexualisation de soi et l’objectification de soi n’est pas nécessairement néfaste pour l’activisme féministe des femmes, nous examinons si les femmes peuvent se sexualiser afin de mettre en avant leurs identités sociales féminine, (sexualisation pour le soi), ce qui aurait un effet émancipateur qui augmenterait l’engagement pour les actions collectives féministes. L’expérience 1 a montré que lorsqu’une entreprise impose à ses employées une tenue vestimentaire féminine (sexualisation pour autrui), ceci suscite chez les femmes la colère et l’intention de s’engager dans des actions collectives féministes. L’expériences 2 a montré que lorsque les femmes mettent en valeur leurs apparences physiques (sexualisation pour autrui) dans un contexte amical, la perception d’une efficacité du groupe augmente, ce qui encourage l’activisme féministe. Dans le cadre de ce projet de recherche, nous avons également examiné, au travers de 20 entretiens qualitatifs, la manière dont des femmes âgées de 18 à 33 ans redéfinissent les concepts de standards de beauté et de sexualisation de soi, afin d’améliorer la compréhension de ces phénomènes en évolution ; des résultats préliminaires seront également présentés. En effet, de nombreux mouvements féministes remettent en question les idéaux de beauté et il est essentiel de comprendre comment les femmes vivent cette sexualisation de soi dans le cadre des hiérarchies de genre (Riley et al., 2017).